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essais

« Les études montrent que les enfants inventent beaucoup plus souvent leurs jeux lorsqu’ils se trouvent dans un environnement naturel plutôt que dans un espace institutionnalisé. Cela est primordial si l’on veut qu’ils soient, enfants et plus tard adultes, inventifs et capables de travailler de façon indépendante. On peut toute sa vie nourrir et développer ses capacités d’apprendre et sa créativité grâce à notre relation à la nature. » "Witamina N", Richard Louv, wyd. Mamania 2016

L’auteur se réfère à l’étude « Outdoor Kindergartens Are Better at Stimulating Children's Creativity Than Indoor Schools », Copenhagen Post, 10 octobre 2006.

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« De par sa construction, le cerveau humain réagit à la couleur verte en éprouvant un sentiment de calme, de plaisir et présente de meilleures dispositions à la concentration. Jenny Roe du Stockholm Environment Institute (www.sei.academia.edu/JennyRoe), un prestigieux centre de recherche crée par le gouvernement suédois il y a un quart de siècle actif aujourd’hui dans le monde entier. Le programme de recherches mené par Jenny Roe cherche à vérifier l’hypothèse connue sous le nom de Attention Restoration Theory, selon laquelle même de courts contacts avec un environnement naturel permettent de restaurer une concentration déficiente ou altérée.

Les chercheuses américaines Frances Kuo et Andrea Faber Taylor fondatrices du Laboratoire « human dimensions of landscape design » démontrent qu’un contact régulier avec la nature entraine un réduction des symptômes chez les enfants atteints d’hyperactivité et de déficit de l’attention (ADHD) : difficulté à écouter et suivre des énoncés, à s’exprimer en avec des phrases complètes, tendance à se laisser déconcentrer par des évènements ou perturbations extérieurs.

 

Mathew White , spécialiste en médecine environnementale de l’Université d’Exeter en Grande-Bretagne, a mené des recherches sur plus de quarante mille citoyens anglais, hollandais et de pays scandinaves. Il a mis en évidence une meilleure condition physique et psychique des habitants de quartiers riches en espaces verts par comparaison avec ceux vivants dans des espaces dominés par l’asphalte et le béton. L’article résumant trois années de recherches financées au deux-tiers par le ministère britannique de la santé conclut : « Un contact régulier avec la nature, dans le meilleur des cas quotidien, a une influence capitale sur le bien-être des individus. »​

 

Les médecins japonais recourent depuis les années 80 à la prescription de séjours en forêt afin d’accélérer la guérison de leurs patients et renforcer leurs organismes affaiblis par la maladie. Le « shinrin-youku » - bain sylvestre – est une sorte d’aromathérapie naturelle. Respirer les particules volatiles émises par les arbres et les plantes renforce notre immunité face aux maladies. Les phytoncides émis par les plantes ont des propriétés bactéricides, fongicides et désinfectantes. Les études japonaises ont également démontré que la pratique du « shinrin-youku » contribue à abaisser la pression sanguine, régule le pouls, diminue le niveau de cortisol (l’hormone de stress), augmente les forces vitales, infléchit les états de dépression. Les médecins du Nippon Medical School de Tokyo ont prouvé que le temps passé en forêt accroit significativement la production de cellules NK (natural killer) naturellement présentes dans notre organisme. www.weforum.org

Dans leurs luttes contre l’obésité, le diabète et autres maladies de civilisation, des pédiatres américains leur ont emboité le pas et commencent eux-mêmes à prescrire à leurs patients des promenades obligatoires en forêt.

D’autres chercheurs considèrent la forêt comme « un milieu régénérateur » dans lequel la contemplation de la nature, l’observation des plantes et des animaux s’accompagne naturellement d’effets bénéfiques sur la concentration, l’aptitude à mémoriser de nouveaux contenus et favorise de meilleures capacités d’apprentissage.

Une étude norvégienne comparant les différents jeux des enfants à l'extérieur et dans les jardins d'enfants montre une différence significative dans la coordination motrice, l'équilibre et l'agilité. Les enfants qui sont physiquement actifs dans un paysage forestier naturel font preuve de bien meilleures habiletés motrices et dextérité que ceux dont l'activité est limitée à des espaces clos.


Les enfants sportifs possèdent plus de cellules nerveuses dans les régions du cerveau responsables du traitement et de l’intégration des informations, ce qui les met en position d’obtenir de meilleurs résultats au cours de leur éducation. Des chercheurs de l’Université de Grenade (Espagne) ont démontré que de bonnes capacités physiques et aérobie (capacité du système cardiorespiratoire – cœur, poumons, circulation sanguine, cellules musculaires, etc. – à transporter et à utiliser de l'oxygène pour faire un travail musculaire) sont corrélées avec la présence d’amas plus importants de cellules nerveuses dans les régions du cerveau responsables des facultés d’apprentissage, de la coordination des mouvements, du traitement des informations visuelles et langagières et de la lecture.

A leur tour des études de l’Université Nationale de Canberra montrent qu’une exposition d’au moins trois heures par jour au soleil diminue les risques de myopie chez les enfants.

Les publications scientifiques résumant les résultats d’années de recherches sur les influences de l’environnement sur le corps humain sont nombreuses à conclure qu’un contact régulier, au mieux quotidien, avec la nature a un impact bénéfique sur la santé et la sensation de bien-être des individus.

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